Se déplacer au Cambodge : les principaux modes de transport (bus, train, avions)

Comme pour tout roadtrip qui se respecte, les déplacements dans un pays sont un des aspects les plus pénibles à organiser. C’est aussi le cas au Cambodge… C’est pourquoi je vous liste ici toutes les solutions de mobilité.

Si comme moi vous prévoyez de quitter Phnom Penh pour aller à Siem Reap, Sihanoukville ou Mondulkiri, vous allez sans doute devoir organiser vos déplacements. Il est donc essentiel de connaître les différents modes de transport disponibles pour vous déplacer facilement. Ça tombe bien, les voici !

Sachez en préambule que le Cambodge est un pays plutôt bien desservi, qui offre plusieurs moyens de locomotion et permet de se déplacer (relativement) facilement. Selon votre budget et le temps que vous souhaitez y consacrer, vous trouverez toujours un moyen de rallier 2 destinations. Outre les traditionnels bus, avions intérieures et ligne de chemin de fer, il existe également les tuk-tuks et les taxi pour vous déplacer. Ce qui devrait contenter tout le monde.

Sachez enfin que le réseau routier est en très mauvais état en dehors des grands axes et qu’il n’est pas sûr de s’y aventurer par ses propres moyens. De toute façon, les cambodgiens ne connaissent pas le code de la route donc évitez de louer des motos, sauf si vous êtes suicidaire !

Les Tuk-tuks , le moyen de transport emblématique

Quand on pense transports cambodgiens, le tuk-tuk revient systématiquement en tête de liste tant il est omniprésent dans les rues des villes et villages. Simple mobylette à laquelle on a ajouté une banquette couverte ou délire esthétique plus prononcé, le tuk-tuk est une option populaire et abordable pour les trajets courts intra-muros. Mais il l’est aussi quand il s’agit d’explorer les environs immédiats (notamment pour le petit circuit d’Angkor).

Dans la pratique, rien de bien compliqué : les tuk-tuks sont à tous les coins de rue ! Vous verrez vite que ce sont les chauffeurs qui viennent vous solliciter et (rarement) l’inverse. Avant de monter, négociez toujours le prix et n’hésitez pas à montrer sur un plan, une google maps où vous voulez aller car les chauffeurs ne parlent pas souvent anglais. Une fois en route, profitez de l’expérience ! C’est bruyant, parfois polluant mais tellement original.

La location de motos : plus dangereux

Autre moyen de locomotion : la location de motos ou scooters. En général, c’est une des solutions idéales pour se déplacer en Asie du Sud-Est mais là clairement, c’est à éviter ! Les Cambodgiens conduisent comme DES SACS ! Quand on voit le flot de véhicules sur les routes, les dépassements dans tous les sens, les triples files sur une voie, il est clairement suicidaire pour un européen de conduire une moto.

Si vous ajoutez à ça l’état des routes catastrophiques et l’absence d’assurance, ne prenez pas le risque de louer un tel véhicule. Rabattez-vous sur le tuk-tuk ou les taxis : eux aussi roulent n’importe comment mais au moins ils ont une carrosserie pour vous protéger.

Les bus : économique et pratique

Si le tuk-tuk est idéal pour les trajets intra-muros, le bus l’est pour les trajets à travers le pays. Plusieurs compagnies de bus proposent des liaisons régulières entre les grandes villes et offrent des options de confort intéressantes, allant des bus ordinaires aux bus VIP avec climatisation. Et pour ne rien gâcher, ce sont des moyens de transport bon marché. Voici les 2 principales compagnies de bus cambodgiens.

Giant Ibis : la meilleure compagnie de bus

Le GROS GROS kiff ! Giant Ibis est une super compagnie de bus et offre de belles expériences à vivre. Les bus sont propres, récents et bien équipés. Pour les trajets de nuit, des couchettes confortables avec des couvertures et une bouteille d’eau. Pour les trajets de jour, un encas et une boisson offerts à chaque fois. Notez que tous les bus ont le Wifi, ce qui est super agréable.

C’est clairement la compagnie à utiliser pour vous déplacer dans le pays. Seul reproche : ils n’ont pas de connections avec toutes les villes du Cambodge. A part ça, vous pouvez les choisir les yeux fermés !

Virak Buntham Express

J’ai utilisé 2 fois les services de Virak Buntham et à chaque fois, ce n’était pas top. Première expérience (Siem Reap > Mondulkiri) : le bus est annulé et remplacé par un taxi collectif. Le chauffeur roulait comme un malade et on s’est retrouvé à 17 dans un minibus de 15 places pendant 9h. Il ne manquait qu’une cage avec des poules…

Deuxième expérience : le bus de nuit entre Mondulkiri et Phnom Penh. Là encore, un chauffeur totalement irrespectueux qui parle avec des potes toute la nuit (et m’a empêché de dormir) et des couchettes bien moins confortables que celles de Giant Ibis.

Disons que la compagnie fait le taff et permet de rejoindre certaines villes que ne dessert pas Giant Ibis mais à n’utiliser que dans ce cas de figure.

Les taxis : le confort, ça se paye !

Etant donné tout ce que j’ai abordé précédemment, je vous conseillerais de ne choisir le taxi qu’en dernier recours. Rien de bien spécifique à en dire si ce n’est qu’ils sont souvent plus confortables mais aussi plus chers que les tuk-tuks et autres bus cambodgiens.

Leur seul avantage est de proposer des réservations par application, ce que ne font pas les tuk-tuks notamment. Mais bon, c’est assez mince comme plus-value…

Les avions : faites des gains de temps

Pour les voyages plus longs ou si vous souhaitez économiser du temps, les vols intérieurs sont une option pratique. Plusieurs compagnies aériennes locales proposent des vols entre les principales villes touristiques du pays : Phnom Penh, Siem Reap et Sihanoukville. Parmi les principales compagnies, vous pouvez retenir : Cambodia Angkor Air, Lanmei Airlines ou Cambodia Airways. Seul inconvénient (et non des moindres) : ce que vous gagnez en temps vous le perdrez en prix. A privilégier surtout si vous avez un budget conséquent.

Connexions entre les grandes villes

Le Cambodge dispose d’un réseau routier bien développé entre les principales villes du pays mais ça devient vite l’enfer si vous allez ailleurs. Voici quelques-unes des connexions les plus courantes :

  • Phnom Penh à Siem Reap : la route la plus fréquentée pour rallier le complexe d’Angkor. Des bus et des vols intérieurs sont disponibles. Préférence pour le bus de nuit (cf ci-dessous)
  • Phnom Penh à Sihanoukville : bus des principales compagnies cambodgiennes et taxis sont disponibles pour parcourir cette distance.
  • Siem Reap à Battambang : essentiellement des bus entre ces deux destinations qui ne sont pas très éloignées.

Pour les autres destinations (Kampot, Mondulkiri…) il existe moins de connexions et il faut être plus souple dans vos envies car vous n’aurez pas 50 opportunités pour vous déplacer. Le réseau routier devient plus aléatoire avec dans le meilleur des cas des routes « acceptables » et dans le pire, des pistes dignes de l’Afrique profonde.

Quelques idées d’itinéraires entre les grandes villes cambodgiennes

Phnom Pen à Siem Reap

Choisir le bus de nuit proposé par la compagnie Giant ibis, qui relie les 2 grandes villes du pays le temps d’une nuit. Bus qui part du marché nocturne de Phnom Penh vers 23h (au bord du Mékong) et vous dépose le lendemain matin à Siem Reap (aux alentours de 6h). Couchettes dans le bus qui permettent de passer plutôt une bonne nuit car c’est assez confortable. La route est en bonne état donc pas de problème de ce côté-là : ça ne bouge pas trop ! Comptez 18€ par personne pour un lit, couverture et bouteille d’eau.

Siem Reap à Mondulkiri

Comptez une douzaine d’heures de bus avec la compagnie Virak Buntham Express pour relier ces 2 grandes villes. Départ à 7h de Siem Reap et arrivée en début de soirée dans le nord-est du Cambodge. La route est plutôt agréable jusqu’à l’arrivé dans les montagnes où ça devient beaucoup plus sinueux. Comptez 22€ par personne, arrêt au milieu du trajet pour une pause qui permet d’acheter à manger.

Mondulkiri à Phnom Penh

Il y a assez peu de bus entre ces 2 villes et vous devrez inévitablement vous rabattre sur le bus de nuit proposé par la compagnie Virak Buntham Express. Les couchettes sont un peu plus petites que celles proposées par Giant Ibis mais vous aurez toujours un petit peu d’intimité. Sauf si vous êtes seul, et là on risque de vous faire partager la couchette d’un inconnu… Certaines histories d’amour commencent comme ça !

Là où le bât blesse c’est sur la route : comme vous êtes dans les montagnes, ça veut dire virage dans tous les sens et étant donné que les chauffeurs roulent des sacs, n’espérez pas trop dormir dans les premières heures du trajet. Et en plus, il n’est pas rare que le chauffeur n’ait aucune discrétion. C’est ma pire expérience au Cambodge… Comptez 11€ par personne, pour un lit, couverture et bouteille d’eau.

Phnom Penh à Sihanoukville

Plusieurs solutions mais rabattez-vous sur Giant Ibis qui propose un départ vers 8h avec une arrivé en fin de matinée à Sihanoukville. Bus super confortable, petit déjeuner offert et comme d’habitude avec cette compagnie, c’est super agréable ! Comptez 16€ par personne

Sihanoukville à Kampot

C’était la grande inconnue ! Si vous saviez le nombre d’heures que j’ai passé à chercher un transport entre ces 2 villes… sans rien trouver ! Que des suggestions, des idées, mais rien de tangible. C’est en rencontrant des backpackers lors de notre séjour à Mondulkiri qu’on a eu l’info : il existe un train qui relie les 2 villes. Et on nous a clairement déconseillé le bus car la route est (parait-il) épouvantable.

Donc, rendez-vous à la gare de Sihanoukville (non-loin du port) et prenez un billet (10€ / pers.) pour un trajet plutôt agréable. Comptez 4 bonnes heures pour le voyage mais les wagons sont en général climatisés et en relativement bon état, même si on a l’impression d’être dans un TER des années 70. Au final, une super expérience et le paysage est agréable.

Kampot à Phnom Penh

Devinez… Giant Ibis bien sûr ! Départ du centre-ville et dépose sur les bords du Mékong 4h plus tard. Vous connaissez la recette : bus en super état, climatisation, petit déjeuner offert et Wifi ! Que demander de plus ? Comptez 14€ par personne.

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Passionné de voyages, je vous livre mes carnets de voyages pour vous aider à vivre des moments inoubliables comme j'ai eu la chance d'en vivre.